Pr Mohamed Douagi, président de la commission d’enquête sur le décès des nouveau-nés à la maternité Wassila Bourguiba de l’hôpital Rabta de Tunis, accuse des parties étrangères à l’établissement hospitalier d’avoir entravé les investigations, en poussant des agents de l’hôpital à refuser de se soumettre à des tests.
Lors de la conférence de presse organisée aujourd’hui, jeudi 25 avril 2019, au siège du ministère de la Santé, le président de la commission a affirmé que les analyses finales ont confirmé que les décès ont été causés par une bactérie qui a atteint le tube digestif des bébés, admis en réanimation à ladite maternité. Quant au nombre de victimes, on compte 14 au lieu des 15 annoncés lors de la dernière conférence, le 5e a succombé à un autre germe qui n’a aucun lien avec celui ayant causé le drame.
Mohamed Douagi, a ajouté que cette bactérie a été transmise de la salle de préparation de l’alimentation parentérale pour les nourrissons, entre le 4 et le 8 mars dernier, mais que la commission n’a pas été en mesure d’en connaître la source exacte, accusant des «parties extérieures» d’avoir poussé des agents de refuser de se soumettre à des tests.
Le rapport d’enquête a été transmis au ministère de la Santé et la justice, qui s’est saisie du dossier, dira son dernier mot sur cette affaire qui a ébranlé la Tunisie.
Notons que la capacité du service de réanimation de cette maternité est de 30 bébés. Il en reçoit 70… La cheffe de service, qui a été mutée à un autre poste depuis 2017, n’a pas été remplacée, a aussi précisé Pr Douagi.
Et cela a aussi été signalé par la commission qui a fait des recommandations au ministère pour améliorer les conditions générale d’accueil et de soin dans le service afin qu’un pareil drame ne se reproduise plus jamais.
Y. N.
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