Alors qu’ en ce mois de ramadan, les chaînes de télévision tunisiennes se disputent l’audience, synonyme de recettes publicitaires, un feuilleton crève l’écran et force notre admiration ‘‘Mache3er’’ (Sentiments), diffusé sur deux chaînes: Carthage + et El Hiwar Ettounsi.
Par Mounira Aouadi
Mémoire parfumée de nostalgie et de souvenirs d’antan où la fantaisie était alliée aux traditions ancestrales…
C’est à la recherche de ce temps-là, de ces soirées ramadanesques que, de chaîne en chaîne, je me suis rapidement lassée, puis de ‘‘Mache3er’’ (Sentiments) carrément accro.
C’est dire que les chaînes se livrent une bataille féroce pour retenir l’intérêt des téléspectateurs en ce mois saint. Une bataille féroce, mais pas forcément à la hauteur de nos attentes.
‘‘Mache3er’’, du réalisateur turco-allemand Muhammet Gok, et réunissant des stars tunisiennes et algériennes, est extrêmement prenant. Tout est dans le regard ! Un bon acteur sait mettre de l’émotion dans l’action et de l’action dans l’émotion. «Les mots manquent aux émotions», disait Victor Hugo. Il avait raison !
Zahar (Sara Lalama), fuyant le jour de ses noces un homme qu’elle n’aime pas, Ammar (Nabil Asli), n’a pas besoin de tirades pour dire son désespoir. Elle fuit l’Algérie et Ammar à travers le désert et quelle beauté que ce désert, le nôtre!
Elle fuit, elle court, elle court et finit par atterrir sur le capot d’une berline, celle d’un homme d’affaires (Hassen Kachach) qui dissimule ses véritables activités…
Son épouse (Mariem Ben Chaâbane, dans la vie également) est gravement malade. Ses jours sont comptés…
Restons-en là pour le moment. Mais quel jeu ! Quelle maîtrise ! Quelle trame et quels drames ! Quel jeu d’acteurs et quelles images ! Quel suspense! Quelle publicité à la veille de la saison touristique !
Si Tunis m’était conté. Et Sidi Bou Said… Et les Berges du Lac…
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