Les groupes parlementaires de Nidaa Tounes (clan Toubal) et Machrou Tounes ont organisé hier soir, jeudi 16 mai 2019, une réunion dans le cadre des tentatives de reconstruction du Nidaa historique et de réunification de la famille centriste et démocratique.
C’est ce qu’a indiqué Salma Elloumi Rekik, qui venait de quitter, la veille, son poste de ministre directeur de cabinet du président de la république, pour se consacrer au «sauvetage de Nidaa», et qui était présente à cette réunion, à laquelle a également pris part le président de Machrou, Mohsen Marzouk.
Derrière les sourires, de faux calculs de vrais carriéristes en mal de leadership.
Ce dernier, ancien secrétaire général de Nidaa, avait quitté ce parti début 2016, lorsque les problèmes avec Hafedh Caïd Essebsi, alors directeur exécutif, ont empiré. Le 20 mars de la même année, Machrou a obtenu son visa et, depuis près d’un an, M. Marzouk n’a de cesse d’annoncer qu’une fusion entre son parti et Nidaa est envisageable dans le cadre de ce qu’il appelle le «Nidaa historique».
Traduire : reconstituer le parti qui avait gagné les élections législatives et la présidentielle de 2014, avant d’imploser peu de temps après sa prise du pouvoir en de multiples factions rivales.
Tout le monde divise en pensant rassembler…
Depuis son premier congrès électif, en mars dernier, Nidaa, où ce qui en restait, s’est à nouveau divisé en deux factions: celle de Hammamet, dirigée par Soufiene Toubal, et à de Monastir conduite par Hafedh Caïd Essebsi.
Le président de Machrou, qui n’a pas désespéré de réaliser son projet de rassemblement de «la grande famille centriste», en recollant les morceaux de Nidaa, dont «son» Machrou, a commencé par mettre en place une «coordination» entre les blocs parlementaires des deux partis, noyau du «Nidaa historique», agonisant et presque mort et que l’on tente de ranimer.
Souhaitons-lui bonne chance dans ce panier à crabes où il s’était fait piquer lui-même à plusieurs reprises!
Yüsra Nemlaghi
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