Bloqué en Tunisie après une interdiction de voyage ordonné le 29 avril 2019 par le parquet, le rappeur Swagg man, de son vrai nom Iteb Zaibet, a sorti hier, lundi 20 mai 2019, un nouveau clip, «Laisses nous vivre», où il dénonce les accusations de blanchiment d’argent dont il fait l’objet.
La nouvelle chanson dure à peine deux minutes. Le clip montre Swagg man, l’ancien délinquant devenu milliardaire, et qui a avoué qu’une partie de sa fortune est le fruit de braquages et de trafic de drogue, en tenue
«dengri», un habit souvent porté par les ouvriers, aujourd’hui à la mode, et en chéchia (bonnet traditionnel rouge tunisien). La scène se passe dans un village, loin du monde bling-bling dans lequel vit le rappeur.
Swagg man chante son malheur : «Je suis venu aider mon pays; ils ne m’ont pas laissé; ils regardent mes tatouages et mon aspect, mais ne savent pas ce que j’ai dans le cœur», chante le bad boy, qui met en avant son grand cœur, avec un refrain accusateur : «Ils ont voulu déplumer un aigle en plein vol». L’aigle, bien entendu, c’est lui.
Swagg man, Français de père brésilien et de mère tunisienne, vit aux Etats-Unis. En Tunisie, il fait l’objet d’une enquête ouverte en janvier 2019, après que la Banque centrale de Tunisie (BCT) eut alerté la justice sur un virement de 17 millions de dinars tunisiens (MDT), effectué par le rappeur depuis la Suisse.
Le suspect dit qu’il voulait, avec cet argent, acheter un hôtel, construire une mosquée et un orphelinat…
Depuis qu’il est bloqué en Tunisie, Swagg man, ne cesse de diffuser des vidéos, où on le voit distribuer de l’argent aux démunies et aider les pauvres, un peu comme Nabil Karoui, patron de Nessma TV, à la différence que le rappeur ne va pas se présenter à la prochaine présidentielle comme
le magnat de télévision.
Les internautes reprochent à l’un comme à l’autre de mettre en scène leur soi-disant générosité pour se… blanchir.
Y. N.
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