La sélection tunisienne s’est offert, hier soir, mardi 11 juin 2019, un succès de prestige (2-1) face à la sélection croate, vice-championne du monde, en amical, chez elle à Varazdin. Attention tout de même, cette «performance» ne doit pas être surestimée et il faut continuer à travailler pour corriger des imperfections constatées.
Par Hassen Mzoughi
Après l’Irak, vendredi dernier, c’est un adversaire d’un tout autre calibre que les hommes d’Alain Giresse ont battu, grâce à un bon début de rencontre qui les a mis en confiance. Sortant les ballons proprement, ils parvenaient à poser le jeu. En plus, le trio offensif s’illustrait quand, sur une remontée de balle de Wahbi Khazri, le Stéphanois servait Youssef Msakni, qui décalait parfaitement Anice Badri, curieusement libre de toute surveillance. La frappe de l’Espérantiste terminait au fond des filets (16e, 0-1).
Peu après la reprise, les Croates refaisaient leur retard par Petkovic (48e, 1-1). Les Tunisiens sont alors bousculés, perdant de leur calme et montrant quelques distractions en défense, avant de se remettre dans le bon sens. Après un bon quart d’heure, ils reprenaient l’avantage sur un penalty transformé d’une panenka par Naim Sliti, juste rentré à la place de Msakni (70e, 2-1).
Un jeu en contre payant, malgré un gros gâchis
L’équipe de Tunisie a gagné grâce à un jeu en contre payant. Elle a bien géré l’effort physique tout en jouant en accélérations pour surprendre les Croates, un peu désinvoltes par moments. Les actions des deux buts montrent bien que l’équipe de Tunisie est plutôt à l’aise dans ce style de jeu. Cette variante est très efficace avec les attaquants rapides qu’elle possède. Les promesses ne sont pas négligeables dans ce domaine.
Pourtant, hier, les Tunisiens n’ont pas mis à profit des opportunités faciles. On ne demande pas trop après cette victoire mais le gâchis est quand même incroyable. Wajdi Kechrida (35e), Msakni face au gardien (36e et 60e) et Khazri d’une frappe enroulée au ras du poteau (43e) ont manqué de créer la sensation de la soirée des matches amicaux. Curieux de rater un tel paquet d’occasions même si Alain Giresse ne regarde que les deux buts marqués. En matches officiels, il n’est pas sûr de disposer de telles «facilités» plus souvent.
Kechrida, Chaalali et Skhiri en évidence
Les attaquants (Badri, Msakni Khazri puis Sliti) ont bien bougé la défense croate par leur mobilité et leurs jaillissements, ce que l’on souhaite vivement de leur part pendant la CAN. Les milieux de terrain Wajdi Kechrida, Ghaylene Chaalali et Ellyes Skhiri se sont mis en évidence par leur bonne disposition, leur rigueur dans les duels et leur inspiration quand il s’agit de reconvertir le jeu.
Attention tout de même, cette performance ne doit pas être surestimée et il faut surtout continuer à travailler pour corriger des imperfections constatées, au niveau de la défense qui a manqué parfois la rigueur, notamment la défense centrale (Dylan Bronn et Yassine Meriah). Ce qui a obligé Giresse à décaler le latéral droit Rami Bedoui comme 3e axial, laissant son poste à Mohamed Dräger (rentré à la place de Badri, 64e).
Après ce match remporté devant la Croatie et le dernier à disputer le 17 juin prochain face au Burundi, l’essentiel c’est d’arriver à la Coupe d’Afrique ds nations en Egypte dans les meilleures dispositions possibles. Il faudrait être prêt le jour J, pas avant, ni après !
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