Tahar Ben Guiza, professeur de philosophie à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, donnera une conférence, le jeudi 4 juillet 2019, à 18 heures, au Colombia Global Center, à l’avenue de Carthage, à Tunis, autour de la question: «Philosopher dans un monde nouveau».
«Je suis, comme tous mes compatriotes, très consterné par la situation que nous vivons aujourd’hui en Tunisie. Notre monde n’est plus le monde que nous connaissons ! Est-ce un monde nouveau ? Ne serait-il pas au contraire un monde ancien venu des ténèbres de l’ancien régime que beaucoup d’entre nous malheureusement aujourd’hui regrettent ? Pourquoi je dis malheureusement?», s’interroge le philosophe. Et réponse : «Et bien ça parce que j’ai l’impression que l’on ne voit pas assez la nouveauté du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. C’est cette idée qui sera ma thèse. Celle que je défendrai devant vous aujourd’hui. Nous vivons dans un monde nouveau et nous avons l’obligation de le voir, d’en prendre conscience, d’être ses acteurs, dynamiques et novateurs. Nous ne nous engagerons pas seulement pour nous-mêmes mais les générations à venir. Car c’est sur cette génération qu’il faut compter, et c’est elle qui va nous sauver de la décadence que nous vivons.»
Né à Tunis en 1951, Tahar Ben Guiza enseigne la philosophie moderne, notamment Leibniz qu’il traduit à l’arabe. Il développe un intérêt particulier pour le rationalisme appliqué, la conciliation, le rapport Orient-Occident et la philosophie en Tunisie et dans le monde arabe. Ce philosophe féru de poésie de musique, est membre de la Société tunisienne de philosophie et de son comité directeur de 1983 à 1993.
I. B.
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