Une femme a publié hier, dimanche 14 juillet 2019, la photo de 2 jeunes hommes sur une mobylette, à Sousse, l’un tenant dans sa main le sac d’une femme, en les présentant comme deux voleurs à la tire. L’enquête a révélé que le sac appartient à l’amie de l’un des 2 jeunes hommes…
La photo a fait le tour du web tunisien et les internautes ont couvert d’insultes les deux jeunes hommes présentés comme des voleurs.
Plusieurs médias ont, à leur tour, diffusé l’intox avant que l’enquête ne révèle qu’il s’agit d’une méprise. En réalité, l’un des deux jeunes hommes a été chargé, par son amie, de lui apporter son sac contenant des médicaments, notamment un inhalateur, dont elle avait besoin et qu’elle a oublié à la maison.
Après avoir prouvé leur innocence, les 2 suspects ont finalement été relâchés aujourd’hui à l’aube, après avoir été interrogé pendant de longues heures par la police.
Walid, l’un d’eux, a indiqué sur Jawhara FM qu’il va porter plainte contre la personne ayant diffusé sa photo, en précisant que, dans le doute, celle-ci aurait mieux fait de présenter la photo à la police, plutôt que de la publier sur Facebook et de lui porter ainsi préjudice. Gratuitement et injustement.
«On s’est rendu au poste de police, car ma famille m’a appelé pour me dire que mes photos circulaient sur le net et qu’on m’accusait d’avoir arraché le sac d’une femme. Je voulais montrer ma bonne foi», explique Walid et d’ajouter : «Je suis marié et père d’un enfant, cela a porté atteinte à mon honneur. Je ne suis pas un voleur. En plus, je risque de perdre des clients, qui ont vu cette photo sur le net. C’est pourquoi je vais saisir la justice».
Si Facebook est un média de communication indispensable pour plusieurs internautes, il est aussi un vecteur de diffusion de fake news. Aussi la vérification des informations que ce réseau véhicule est-elle nécessaire, surtout pour les médias, ou certains d’entre eux, peu regardants sur la déontologie, qui ramassent des informations sur les réseaux sociaux, et les diffusent telles quelles contribuant ainsi à la diffusion d’intox, comme ce fût le cas pour Walid et son ami.
Y. N.
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