Après les 7 jours de deuil national observé par la Tunisie suite au décès du président Caïd Essebsi, le Festival international de Carthage a repris ses soirées, hier, jeudi 1er août 2019, avec le chanteur de rap franco-marocain Lartiste, de son vrai nom Youssef Akdim, auteur, compositeur et producteur.
Son entrée sur la scène habillé aux couleurs du drapeau tunisien était sobre et respectueuse présentant ses condoléances aux Tunisiens en les appelant à observer une minute de silence avant d’entamer un show énergisant où se mélangent les samples, le son des machines avec leurs rythmes à connotation urbaine aux sonorités chaleureuses d’une musique marocaine qui font l’identité de Lartiste.
Né dans les années 80, ce rappeur fait partie d’une génération qui a coloré le rap classique, et qui s’est laissé influencer par les musiques du monde.
Sur scène, il associe le son numérique aux instruments live, il enchaîne ses titres les plus connus et son public illuminait les gradins avec les lumières des smartphones. Il chante en français et en arabe, s’adresse à son public pour exprimer sa joie de le rencontrer et de se retrouver en famille.
Sa carrière artistique a débuté avec ‘‘Lalbum’’ qui fut un grand succès. Enchaînant les tubes, il gagne en notoriété en 2010. Et c’est en 2014 que son album ‘‘Fenomeno Maestro’’ le révèle sur le plan international comme une star accomplie. Entre anciens et nouveaux titres, il a chanté entre autres : ‘‘Peligrossa’’, ‘‘Maestro’’, ‘‘Clandestino’’, ‘‘Chocolat’’, ‘‘Miel’’, ‘‘Animania’’, ‘‘Protège-moi’’, ‘‘Catchu’’ et ‘‘Mafiosa’’ ont fait le bonheur du public qui lui lançait des messages d’amour.
Lors de la conférence presse qui a eu lieu dans les coulisses du théâtre romain de Carthage après son spectacle Lartiste a tenu à dire qu’une histoire personnelle le lie à la Tunisie et qu’il se sentait en famille puisque sa femme est tunisienne et qu’il était admiratif des tunisiens qui savent maintenir un esprit de fête malgré les crises et les difficultés.
Pour définir la musique qu’il fait il dit qu’elle est «du tiers-monde», un mot qui signifie pour lui «le reste du monde» là où se trouvent ses sources d’inspiration, les gens qui lui ressemblent, les sonorités qui le touchent.
Derrières ce côté festif de certains de ces titres, Lartiste tient toujours à lancer des messages à la jeunesse maghrébine qui le suit des messages d’espoir car pour lui son rôle est de rassembler, d’unir les forces pour que la jeunesse trouve sa place.
Du rap tunisien, il est fan et Balti et Kafon sont pour lui des artistes qui ont encore tant de choses à donner.
Plein d’humanisme, Lartiste se fait porte-parole d’une jeunesse qui se cherche, qui cherche à exister, qui a besoin qu’on lui tend la main, qu’on accueille et qu’on rassure, son rôle de grand frère est taillé pour lui et il a su avec ce qu’il fait fédérer et rassembler plus d’une génération.
Source : communiqué.
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