L’homme d’affaires Slim Riahi, en France depuis janvier dernier, se porte candidat à la présidentielle du 15 septembre 2019. Son dossier a été déposé, par procuration, aujourd’hui, vendredi 9 août 2019, à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
C’est son avocat Taïeb Bessadok, représentant légal de la coalition électorale Al-Watan Al-Jadid, et tête liste dans la circonscription de Gabès, qui a porté le dossier à l’Instance.
Rappelons que Slim Riahi, à l’étranger pour régler des affaires personnelles, selon les dires de son avocat, serait, en réalité, en fuite, à cause de plusieurs affaires en justice pour corruption. Il est également tête de liste d’Al-Watan Al-Jadid dans la circonscription France 1 pour les législatives.
Le candidat à la présidentielle et à la législative a également fait l’objet d’un mandat de dépôt, en avril dernier, dans une affaire de corruption remontant à 2012. Son avocat Me Bessadok avait estimé que la justice aurait dû émettre un mandat d’amener à l’encontre de son client, ce dernier se trouvant à l’étranger, le mandat de dépôt est inutile, avait-il affirmé dans une déclaration à Kapitalis.
Malgré toutes ses affaires en justice, Slim Riahi souhaite représenter les Tunisiens et devenir même leur président, qui aura notamment pour rôle, entre autres, de veiller à l’application de la loi…
Il reste cependant à savoir si, une fois élu, M. Riahi va se résigner à rentrer enfin en Tunisie pour faire face aux juges et répondre aux accusations dont il fait l’objet, où s’il compte sur l’immunité parlementaire ou présidentielle pour échapper à la justice ?
Il n’est pas difficile de cocher la bonne réponse…
Le problème de cette république d’opérette qu’est aujourd’hui la Tunisie, c’est que beaucoup de candidats aux élections législatives et présidentielles se présentent non pour servir leurs concitoyens mais parce qu’ils cherchent l’immunité pour contourner la justice.
Y. N.
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