Neila Charchour, tête de liste de la coalition Al-Watan Al-Jadid dans la circonscription de Monastir, affirme qu’elle ne soutient pas, pour la présidentielle du 15 septembre 2019, la candidature de Slim Riahi, également tête de liste de la même coalition, en France, mais plutôt le candidat Ennahdha Abdelfattah Mourou.
L’activiste politique, qui est co-fondatrice du parti Afek Tounes, a publié aujourd’hui, samedi 10 août 2019, un statut sur son compte facebook, pour mettre les choses au clair, dit-elle. Neila Charchour y explique que la coalition Al-Watan Al-Jadid se limite aux législatives et n’a aucun lien avec les présidentielles. «Je ne cautionne donc pas la candidature de Slim Riahi aux présidentielles», a-t-elle écrit.
Elle se présente en tant qu’indépendante, en indiquant que son choix s’est fixé sur la candidature d’Abdelfattah Mourou, candidat du parti islamiste Ennahdha, tout en expliquant qu’elle considère la candidature du président de l’Assemblée par intérim, comme un fait historique : «Il représente un islamisme tunisien ouvert et modéré qui n’a rien à voir avec les islamistes orientaux qui ont souillé notre islam par leur violence et leur obscurantisme».
«Je considère que si Abdelfattah Mourou arrive à la présidence par les urnes, nous aurons une paix et une stabilité politiques qui permettront au gouvernement de s’occuper sereinement des problèmes économiques. Il faudra d’ailleurs pour y arriver signer un pacte de stabilité avec l’UGTT», écrit encore Mme Chahrchour, en ajoutant : «La Tunisie servira d’exemple quant à la compatibilité entre l’islam et la démocratie. Ce n’est qu’une affaire de maturité populaire. Ce fut le dernier souhait que mon défunt père Mahmoud Charchour m’a confié».
La candidate aux législatives assure aussi qu’elle défendra toujours le droit des islamistes à la «participation pacifique en politique dans le cadre de la république et de l’Etat de droit», avant de préciser que pour le second tour, tout dépendra des candidats.
Yüsra Nemlaghi
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