Invité de la chaîne Attessia, hier soir, vendredi 30 août 2019, dans l’émission‘‘Saken Carthage’’, Youssef Chahed, candidat à la présidentielle du 15 septembre prochain, a, entre autres, défendu son bilan économique de chef de gouvernement, qualifié de «catastrophique» par ses adversaires.
«Quand j’ai été désigné à la tête du gouvernement, la situation économique était très grave, sinon on n’aurait pas eu recours, trois mois avant mon arrivée, au Fonds monétaire international (FMI)», a rappelé M. Chahed, ajoutant : «Nous n’avons pas caché la vérité aux Tunisiens et nous ne leur avons pas fait de fausses promesses. Nous avons même parlé, à l’époque, d’austérité et de réduction des dépenses publiques.»
Tout en rappelant les mesures prises par son gouvernement pour atténuer l’impact de la crise sur les familles démunies, dont le nombre dépasse, selon lui, 900.000, le candidat à la présidentielle a souligné les réformes mises en route au cours des trois dernières années dans un contexte très difficile.
«On a mis en œuvre plusieurs réformes à la fois en espérant un appui politique qui n’est malheureusement pas venu. J’ai ouvert plusieurs chantiers, mais je me suis retrouvé seul. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai créé le mouvement Tahya Tounes : j’ai besoin d’un appui politique fort pour réussir les réformes mises en route et dont la Tunisie a aujourd’hui vivement besoin», a expliqué M. Chahed, tout en rappelant l’amélioration de nombreux indicateurs économiques, signe d’un début de rétablissement de la situation : réduction du déficit budgétaire, maîtrise de l’inflation qui commence à reculer, début de rétablissement du dinar face aux monnaies étrangères, ce qui va permettre de réduire encore davantage le taux d’inflation et soulager le pouvoir d’achat des citoyens, et, last but not least, forte reprise de l’activité touristique.
Tout cela a été réalisé dans un contexte de forte contestation et de contraintes politiques, a rappelé M. Chahed, en soulignant le rôle central qu’il compte jouer, une fois élu président de la république, pour contribuer à la relance de l’économie. «Mon expérience à la tête du gouvernement m’a permis d’identifier les obstacles et les goulots d’étranglement et les moyens de les contourner ou de les dépasser», a-t-il notamment expliqué.
I. B.
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