La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a assuré que son parti, qui a remporté 17 sièges au parlement, ne fera pas alliance avec les Frères musulmans (en référence au parti islamiste Ennahdha) et ses dérivés. «Et notamment Attayar (Courant démocratique), qui est un dérivé des Frères et qui a pour seul programme d’insulter les autres, surtout mon parti» a-t-elle dit.
Inivtée aujourd’hui, mercredi 16 octobre 2019, sur Radio Med, Abir Moussi qui siégera bientôt à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a réitéré la position de son parti concernant les éventuelles futures alliances pour composer le gouvernement: «Nous ne gouvernerons pas avec l’organisation des Frères musulmans et ses dérivées et tous ceux qui partagent leurs idées», insiste-t-elle, en pointant du doigt le parti de Mohamed Abbou, arrivé 3e aux législatives avec 22 sièges.
L’ancienne membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti qui revient sur scène, via les urnes, 8 ans après la révolution tunisienne (janvier 2011), a accusé Attayar de n’avoir aucun programme à part s’attaquer aux autres partis, essentiellement à ceux issus de l’ancien régime, et de parler de la guerre contre la corruption, selon ses dires.
Or sait que Mohamed Abbou a assuré que son parti sera dans l’opposition et a clairement indiqué qu’Attayar ne veut pas s’allier avec Ennahdha, qu’il accuse justement de corruption et avec qui la relation est au moins houleuse, depuis que Samia Abbou, députée, a commencé à dénoncer les dérives du parti de Rached Ghannouchi.
Par ailleurs, l’appartenance de Mohamed Abbou au gouvernement de la « Troïka », la coalition conduite par Ennahdha, n’a duré que 6 mois de janvier à juin 2012. Il avait alors justifié sa démission par l’absence de volonté de ce gouvernement conduit par l’islamiste Hamadi Jebali de lutter contre la corruption.
Y. N.
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