Saïd Jaziri, député et président du parti islamiste, Errahma, a publié, hier, 13 novembre 2019, une vidéo sur Facebook, où il a indiqué que son parti n’a pas voté pour Rached Ghannouchi, candidat d’Ennahdha à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les 4 députés de son parti ont remis un bulletin de vote blanc. C’est ce qu’a assuré l’imam controversé et propriétaire de la chaîne de radio, «Le saint coran». Et pour cause, le fait qu’aucun des 4 candidats «n’a les compétences nécessaires pour présider le parlement».
«Rached Ghannouchi, à titre d’exemple [le vainqueur de cette élection, ndlr] est un vieil homme, qui ne sera pas capable de diriger une assemblée aussi diversifiée et d’y maintenir l’ordre. Nous avons tous vu ce qui s’est passé avec Abir Moussi. Les choses ne seront pas faciles», a-t-il expliqué.
Saïd Jaziri a, sur un autre plan, critiqué le jeu des intérêts personnels qui a caractérisé l’alliance politique ayant réuni Ennahdha et Al Karama d’un côté et Qalb Tounes de l’autre, rappelant que les 3 parties avaient toujours hypocritement assuré qu’un tel rapprochement était impossible.
L’imam – connu pour ses fatwas aussi bien comiques qu’extrémistes, à l’instar de celle considérant que la femme qui accouche chez un médecin de sexe masculin ressent du plaisir sexuel – a également affirmé qu’il a quitté la plénière, refusant d’assister à «cette pièce de théâtre à la mise en scène médiocre», et que seuls deux députés de son parti y sont restés.
«C’était une perte de temps. La prestation de serment et l’opération de vote auraient pu se faire en deux heures. On nous a retenus toute la journée pour des résultats connus à l’avance», a-t-il développé.
C. B. Y.
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