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JCC : Un riche programme off, des films dans les régions et les prisons

cinema tunis

La 26e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui s’ouvre aujourd’hui à Tunis, offre plusieurs nouveautés aux cinéphiles.

Les JCC se dérouleront du 21 au 28 novembre 2015 et l’ouverture sera réservée à l’avant-première africaine et arabe du film « Lamb » de l’éthiopien Yared Zeleke. D’ailleurs, l’une des spécificités de cette édition réside la projection de plusieurs premières arabes, africaines et mondiales.

Les JCC 2015 ont retenu 17 longs métrages de fiction, 16 longs métrages documentaires, 15 premières œuvres, 13 courts métrages, 15 films d’école et 11 « works in progress » pour le projet Takmil (aide à la finition).

C’est hors compétition que la 26e édition innove et surprend avec un programme très riche et varié. Ainsi plus de 300 films de 58 nationalités sont programmés entre les régions et le Grand Tunis, soit plus de 1000 projections dans 19 espaces à Tunis et 12 dans les régions (Kairouan, Monastir, Sfax, Beja, Jendouba, Gafsa, Tataouine, Nabeul, le Kef, Mahdia, Kasserine et Djerba).

Environ 350 invités de marque seront présents dont le réalisateur marocain Nabil Ayouch, qui présentera en première africaine et arabe « Much Loved » (dont l’héroïne Loubna Abidar sera à Tunis aussi), ainsi que le cinéaste malien Souleymane Cissé et les deux algériens Merzak Alouache et Malek Bensmail, le cinéaste franco-irakien Abbes Fadhel et le Libanais Akram Zaatari.

Le Festival innove en programmant des projections dans des établissements pénitentiaires.Plusieurs détenus auront l’occasion de voir projections qui auront lieu dans quatre prisons : Borj Erroumi,  Mornaguia, Mahdia et la prison pour femmes de Manouba.

Ces projections auront lieu en présence de certains réalisateurs ou acteurs et en compagnie de membres de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

15 films entre fiction et documentaires, de sensibilités différentes et appartenant à divers univers cinématographiques concourront pour le Prix Tahar Cheriaa (fondateur des JCC) dans la compétition de la première œuvre long métrage.

La compétition officielle Ciné-Promesses, consacrée à la jeunesse, a pour objectif la découverte et la valorisation des talents à travers la programmation de courts métrages réalisés par les étudiants des écoles de cinéma venus d’horizons très divers (Togo, Allemagne, Irak, Venezuela, Corée, Inde…).

La 26e édition réservera également des prix des sections parallèles dont le prix « Safi Faye » de la meilleure réalisatrice, en hommage à la première femme cinéaste africaine. Ce prix est initié par le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) et soutenu par l’Unesco.

Cette session sera marquée également par la remise du prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (Fipresci) pour soutenir le cinéma de genre et le prix UGTT pour le meilleur technicien de décor.

La 26e édition rendra des hommages à plusieurs figures de proue du cinéma dont le réalisateur tunisien Nouri Bouzid ainsi que de grands hommes de cinéma disparus en l’occurrence le cinéaste portugais Manoel de Oliveira, qui a réalisé son dernier film à l’âge de 102 ans, la cinéaste et romancière algérienne Essia Jebbar et au jeune disparu tunisien Habib Masrouki.

Les femmes égyptiennes seront également à l’honneur pour ne citer que l’hommage à la mémoire de Faten Hamama, première femme présidente du jury des JCC 1978. La liste comporte également les deux grandes actrices Mariam Fakhreddine et Maali Zayed ainsi que Nabiha Lotfi et Asma El Bekri, figures de proue de la nouvelle vague du cinéma égyptien.

A.B.M. (avec Tap)

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