Après un long suspense, vendredi soir, 10 janvier 2020, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et une séance plénière qui a débuté à 9h pour se terminer à 23h , le gouvernement Habib Jemli, désigné par Ennahdha, n’a pas obtenu la confiance du parlement.
Ainsi 134 députés ont voté contre ce gouvernement, 72 pour et 3 se sont abstenus.
Peu avant le vote, Habib Jemli avait indiqué qu’il accepterait le résultat, que son gouvernement passe ou non (en aura-t-il d’ailleurs le choix?), estimant avoir mené à bien la mission dont il a été chargé et avoir tout mis en œuvre pour obtenir la confiance de l’Assemblée, en proposant des personnalités «compétentes et indépendantes», a-t-il insisté, «compétence et indépendance» qu’une majorité de députés ont mis en doute, à juste titre, beaucoup étant proches d’Ennahdha, s’ils n’y sont pas encartés.
M. Jemli a également déploré que des députés critiquent la composition de son gouvernement, alors qu’il les avait consultés au préalable, en assurant qu’il publiera les comptes rendus des réunions, signés par ces mêmes députés : «Si c’est ça la politique, alors tant pis!», avait-il lancé, en assurant avoir la conscience tranquille.
«Je souhaite le succès à mon pays. Que dieu protège la Tunisie», a-t-il conclu, conscient d’avoir raté un rendez-vous personnel avec l’histoire. Il faut dire que l’affaire, cousue de fil blanc par Ennahdha, était mal partie et ne pouvait que mal se terminer… pour lui et pour ses employeurs.
Y. N.
Donnez votre avis