Le président de la république, Kaïs Saïed, est chargé de désigner un nouveau chef de gouvernement, suite au rejet par le parlement de l’équipe gouvernementale proposée par Habib Jemli, l’élu d’Ennahdha, parti vainqueur des élections législatives. A cet effet, il est constitutionnellement appelé à composer avec les partis et coalitions parlementaires.
Dans ce contexte, la présidence de la république a publié cet après-midi du jeudi 16 janvier 2020, sur sa page facebook officielle, un communiqué où elle émet quelques précisions sur les concertations avec les différentes parties prenantes parlementaires autour de l’identité de ce chef de gouvernement.
Ledit communiqué précise notamment que, conformément à l’article 89 de la constitution, seuls les partis politiques représentés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sont concernés par ces concertations, et non pas tous ceux qui existent légalement et dont le nombre est très grand, ajoutant qu’elle n’a rejeté aucune proposition, même individuelle, émanant du parlement.
La présidence de la république a, par ailleurs, souligné qu’elle a adressé 38 correspondances aux présidents des partis, des coalitions et des blocs parlementaires, conformément au même article, et en se basant sur la décision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) concernant les résultats définitifs des élections législatives et sur une correspondance de l’ARP à la présidence de la république datant du 13 janvier 2020, qui concerne le nombre et la composition des blocs.
A cet effet, le communiqué indique que la présidence ne prend en considération que les correspondances officielles et qu’elle n’est donc pas concernée par les éventuels changements au sein des blocs parlementaires depuis cette date.
La présidence de la république a également expliqué que, dans la mesure où l’article 89 de la constitution n’a pas déterminé la forme que doivent prendre les concertations, celles-ci peuvent être directes ou à l’écrit, tout en estimant que les propositions écrites sont plus efficaces.
Rappelons que les parties parlementaires désirant participer aux concertations officielles ont jusqu’à ce soir, à minuit, pour présenter leurs propositions à la présidence de la république.
C. B. Y.
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