La fin de l’année 2019 a vu naître un projet original : la naissance d’une chaîne You Tube «Men hadra el hadra» (Les chroniques de Kmaïra) qui totalise déjà plusieurs milliers de vues et draine quelques centaines d’abonnés.
Intelligentes et cultivées, ces petites chroniques mêlent saveurs et sens, font saliver autour du thème de chaque rubrique (l’assida, le couscous, l’olive et son huile, les dattes, etc.) et vagabonder dans nos traditions. Des textes espiègles et savoureux, humoristiques et raffinés qui racontent une histoire de séduction, en puisant dans nos coutumes. Le tout estampillé Be Tounsi, une association dont l’objectif majeur est la promotion de notre patrimoine, à tous les niveaux, et cette fois, de la manière la plus originale qui soit.
Comme tout projet audacieux et porteur, «Men hadra el hadra» est le fruit d’une collaboration de femmes : Faten Abdelkéfi, présidente passionnée de Be Tounsi, et la non-moins passionnée d’humour et de jeux de langage, Héla Msellati. Cette dernière, l’auteure des chroniques de «Men hadra el hadra» est professeure des universités en linguistique française, productrice radiophonique à RTCI, membre du Comité des sages des Panafricaines et… chroniqueuse. Elle compte aussi parmi les premiers membres de Be Tounsi car elle a plusieurs cordes à son arc : son violon d’Ingres, c’est la peinture, mais elle est aussi passionnée d’artisanat et de jeux d’aiguilles. C’est dire si la question patrimoniale l’intéresse.
Dotée d’un grand appétit pour les saveurs de sa Méditerranée natale, passionnée par les brassages des mets et des mots, Héla Msellati nous fait partager, dans une langue poétique et sensuelle, les tribulations de Kmaïra et Si Allala, les personnages principaux de ses chroniques.
Le format des vidéos partagée sur la chaîne You Tube est singulier car les petits textes, extrêmement fouillés, de ses chroniques mêlent l’Histoire à la parole proverbiale, mixent l’anecdote aux traditions, dans une alchimie de langues : notre dialecte imagé, mixage d’arabe tunisien et d’emprunts, qui raconte avec beaucoup de sensualité, notre Tunisie.
Les chroniques espiègles et originales de Héla Msellati nous invitent à vagabonder dans l’univers épicé de Kmaïra et Si Allalla. Informatifs et ludiques ces récits content, certes, une histoire de séduction, à travers l’évocation de la gastronomie tunisienne et de sa langue, mais ils ont séduit aussi notre communauté à l’étranger qui y a vu l’intérêt de raconter, intelligemment, nos traditions à leur descendance expatriée. Instructifs et condensés, ils ont même été un outil pédagogique, ainsi, «l’assida» et «le couscous» ont été largement relayés dans certaines classes du primaire, à la grande joie des petits.
Séduisants, les textes et le format ne manqueront pas de faire davantage d’abonnés, en attendant d’être sponsorisés, car les frais de production sont à la charge de l’association et l’auteure des chroniques, bénévole. En tout cas, l’initiative mérite une révérence.
Source : communiqué.
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