Face au manque de réaction des autorités pour trouver des solutions immédiates aux chômeurs de la commune de Chenini, gouvernorat de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie ceux-ci se sont cousu la bouche et se sont mis en grève de la faim en signe de protestation.
Les protestataires exigent leur droit au travail et le droit de leur région au développement. Ils avaient observé à plusieurs reprises des sit-in et des grèves de la faim, sans pour autant obtenir satisfaction de la part des autorités, insensibles à leur situation sociale précaire.
L’aggravation du sentiment d’injustice les a poussés à recourir à ce nouveau mode de protestation consistant à se coudre la bouche.
Le premier à avoir recouru à ce mode de protestation, c’est Mohamed Abbou, le président du Parti démocrate (Attayar), membre de la coalition formant le gouvernement Elyes Fakfakh, lequel doit obtenir, ce soir, mercredi 26 février 2020, la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). C’était en 2005, pour protester contre son emprisonnement par l’ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Et contre les limitations imposées à la liberté d’expression.
A. M.
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