On s’attendait à tout, du côté de Menzel Hor, sauf à voir un match de handball sans conséquence sérieuse sur la suite de la compétition aboutir à un drame.
Par Marouen El Mehdi
Ce drame a eu lieu à la salle couverte de Menzel Hor, paisible localité du Cap Bon, le samedi 28 novembre 2015, à l’occasion d’un match ordinaire de handball qui mettait face-à-face la Flèche sportive locale et le HC Sidi Bouzid, deux équipes de la Nationale B.
Le match donnait l’impression de se dérouler dans des conditions très normales, en présence du gouverneur de Nabeul et rien ne laissait imaginer une fin houleuse à une rencontre qui n’était nullement décisive pour les deux équipes. Malheureusement, à la dernière minute du match, l’ambiance s’est brusquement envenimée.
En effet, le score était à égalité à 60 secondes de la fin et les deux arbitres ont sifflé un penalty justifié en faveur des visiteurs et le renvoi aux vestiaires d’un joueur local ayant totalisé 3 expulsions de deux minutes.
Sur le terrain, il n’y a eu aucune contestation car la sanction était méritée. Ce qui s’est passé par la suite a provoqué la confusion ayant conduit au drame.
Le penalty a été arrêté par le gardien de but local, mais les deux arbitres ont surpris tout toute l’assistance en ordonnant de re-tirer le penalty. Une décision qui n’a pas manqué de chauffer l’ambiance et de déclencher la colère des responsables, joueurs et supporters de l’équipe locale.
La confusion a duré quelques minutes, le temps nécessaire pour le service de l’ordre, heureusement présent en masse pour accompagner le gouverneur, pour intervenir et évacuer les intrus hors du terrain.
Accusations réciproques
Sermonnés par les dirigeants et le public pour avoir pris une telle décision, les deux arbitres ont fait savoir que le commissaire du match était intervenu pour leur faire savoir que le joueur expulsé était encore sur le parquet au moment de tirer le penalty et qu’il fallait, dans ces conditions, tirer le penalty de nouveau.
Pour sa part, le commissaire du match, accusé d’avoir tout fait pour favoriser l’équipe de Sidi Bouzid et lui offrir la victoire, a déclaré qu’il n’en était pour rien et que les arbitres ont pris leur décision sans l’avoir consulté.
Au beau milieu de cette confusion qui régnait sur le terrain, la touche et les gradins, Walid Chabâane, l’un des jeunes dirigeants de la Flèche de Menzel Hor, énervé par la décision prise par les arbitres, s’en est pris aux deux referees et au commissaire du match avant de s’écrouler près du terrain et perdre connaissance. Transporté d’urgence à l’hôpital régional pour le secourir, le jeune dirigeant a succombé à un arrêt cardiaque en cours de route.
Une fois la tension apaisée d’un cran, les dirigeants de l’équipe locale ont réagi en contactant de hauts responsables de la Fédération de handball pour les informer, leur annoncer ce drame et surtout pour dénoncer le comportement suspect du commissaire du match qui, à leur avis, était le principal responsable de tout ce qui s’est passé.
Jusqu’à lundi, aucune mesure n’a été prise par la FTHB qui a déjà reçu le rapport complet à propos de ces événements alors que le président du club de Menzel Hor, très affecté par le décès de Walid Chabâane, a décidé de tenir, très prochainement, une conférence de presse pour revenir sur tous les détails de ce drame qui a provoqué l’ire de tous les supporters locaux et sur le silence complice de la Fédération.
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