Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a annoncé ce soir, dimanche 19 avril 2020, que le confinement sanitaire général se poursuivra jusqu’au 3 mai prochain, ajoutant que cette durée a été fixée après une évaluation précise de la situation sanitaire en Tunisie.
Cette annonce a été faite lors de l’interview accordée à la chaîne nationale Watania 1 et Hannibal TV, consacrée à la situation sanitaire, économique et sociale dans le pays, depuis la mise en place du confinement général, le 22 mars dernier et qui a été prolongé par une décision du Conseil de sécurité nationale, et ce dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
M. Fakhfakh a également précisé que l’épidémie est relativement sous contrôle mais qu’aucun relâchement n’est permis, car elle peut être relancée si les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées. Tout en admettant certains dépassements observés au cours des deux dernières semaines, le chef du gouvernement a assuré que l’Etat appliquera la loi à tous les contrevenants et veillera à faire respecter ses décisions.
M. Fakhfakh a aussi affirmé qu’un dé-confinement progressif, par étapes, par régions, par secteurs et par tranches d’âges pourrait être envisagé à partir du 4 mai, tout en soulignant la nécessité de permettre à certains secteurs économiques de reprendre leurs activités, mais en observant de nouvelles mesures en termes d’organisation sur les lieux du travail, car, a-t-il admis, l’économie s’est beaucoup ressentie de l’impact de l’épidémie et il faut commencer à se préparer, dès maintenant, à la reprise. Cependant, nous devons apprendre à vivre avec le Covid-19, a insisté le chef de gouvernement.
Tant qu’on n’a pas trouvé de remède ou de vaccin, le virus reste dangereux et il faut éviter de provoquer de nouvelles vagues de contaminations qui dépasserait les capacités limitées du pays en termes de capacités d’hospitalisation et, surtout, en lits de réanimation, a encore précisé M. Fakhfakh, en saluant les efforts considérables du personnel médical et paramédical, des forces de sécurité et armées, les cadres de l’administration publique et tous les acteurs de la société civile qui se sont impliqués dans les mouvements de solidarité ayant rendu cette période moins difficile à supporter pour les couches les plus vulnérables de la population.
L’Etat va poursuivre son aide financière et en nature à ces populations, ainsi qu’aux travailleurs journaliers et aux petits métiers très affectés par la mesure confinement. Il s’agit, a tenu à préciser M. Fakhfakh, de préserver les emplois et d’éviter la faillite des entreprises afin qu’elles puissent se remettre au travail dès que la crise sera passée.
Y. N.
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