Elyes Fakhfakh devra faire face à un nouveau scandale. Selon des documents officiels publiés ce matin, 24 juin 2020, par Yassine Ayari, député du mouvement Amal wa 3amal, il est le co-propriétaire d’une société privée, nommée Standard Conseil et située à l’Ariana, dont il est lui-même le gérant. Une infraction à la loi (étant donné qu’il est en même temps chef du gouvernement) passible de 2 ans de d’emprisonnement et d’une amende de 2.000 dinars, selon le député.
Ayari a, dans le même contexte, précisé, toujours avec des documents à l’appui, que la dernière mise à jour de l’historique de l’ajout ou de modification des dirigeants juridiques de la société en question date du mois de janvier 2015.
«Cela signifie que le chef du gouvernement, avec des documents mis à jour, provenant des institutions publiques et accessibles à tous (disponibles en ligne contre 5 dinars), il commet un crime passible de 2 ans d’emprisonnement», a-t-il encore lancé, affirmant que selon l’article 18 de la loi n° 2018-46 du 1er août 2018, portant déclaration des biens et des intérêts, de la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public, le chef du gouvernement est appelé à céder ses parts dans un délai ne dépassant pas les 60 jours de la date de sa prise de fonctions.
Yassine Ayari a, sur un autre plan, souligné qu’il s’apprêtait à comparaître devant le pôle judiciaire et financier dans le cadre de l’autre affaire de conflit d’intérêts impliquant le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, accusé également de posséder des actions dans une entreprise ayant des marchés exclusifs avec l’Etat.
C. B. Y.
Donnez votre avis