Chawki Tabib a nié catégoriquement que l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) qu’il préside ait été informée par le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh que ses sociétés traitaient avec l’Etat.
L’Inlucc a été pointée du doigt pour ne pas avoir vérifié voire omis sciemment d’enquêter sur ces liens. Or, M. Tabib affirme que lors de la déclaration de ses biens et avoirs au moment de la prise de ses fonctions, M. Fakhfakh a déclaré posséder des parts dans 5 société et le pourcentage de ses parts dans ces sociétés, sans informer l’Inlucc des liens de celles-ci avec l’Etat.
Cette révélation gênante peut compromettre davantage la position fragile du chef du gouvernement. Pourquoi a-t-il caché à l’instance ces informations?
Autre problème évoqué par Chawki Tabib : M. Fakhfakh a déclaré qu’il va céder ses actions dans le capital de la société ayant remporté des marchés publics, le 17 avril dernier. Le problème c’est que ces actions doivent maintenant prendre de la valeur du fait même des marchés publics remportés d’un montant de 44 millions de dinars tunisiens.
M. Tabib a estimé aussi que les contrats avec l’Etat ayant été signés après la prise de fonction de M. Fakhfakh devraient être annulés, comme cela avait été fait avec deux députés, avec l’annulation des contrats de leurs sociétés respectives avec les cimenteries du Kef et de Bizerte pour le premier et avec la Pharmacie centrale pour le second.
Imed Bahri
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