«Je publie cette vidéo pour vous parler du microbe appelé Abir Moussi», a cru bon dire Seifeddine Makhlouf, président du bloc islamiste Al-Karama, qui a également qualifié sa collègue du Parti destourien libre (PDL), de «crapule», et ce après les déclarations de la députée, qui a affirmé que l’invité d’Al-Karama, fiché S17, qui a été empêché par des agents de la garde présidentielle d’accéder au parlement, cet après-midi, vendredi 10 juillet 2020, reviendrait des zones des conflits, selon des sources sécuritaires.
«Nous ne reconnaissons ni S17, ni S18, tant qu’il n’y a pas de décision de justice cela ne vaut rien. Ce n’est pas un employé du ministère de l’Intérieur, que nous payons, qui peut ficher les citoyens», a ajouté le député Al-Karama, en affirmant que son invité Hafedh Barhoumi est un «militant qui a combattu la dictature et l’un des fondateurs de la coalition Al-Karama», en assurant que ce dernier a finalement été autorisé à accéder à l’Assemblée, a-t-il dit.
«Nous avons organisé une réunion des présidents des blocs pour leur expliquer la situation et prouver que Barhoumi n’est pas fiché S17. Abir Moussi n’était pas là, on lui a téléphoné pour qu’elle vienne faire son numéro et elle a amené un rapport sécuritaire que lui ont fourni ses relations dans la sécurité, prétendant que mon invité serait revenu des zones de conflits», a-t-il dit, en ajoutant avec son élégance habituelle : «Comme d’habitude, elle s’est montrée impolie, elle a coupé la parole à tout le monde. Elle est d’ailleurs impolie, c’est une crapule. Elle insulte tout le monde, nous traite de terroristes alors que je suis plus respectable qu’elle, même un insecte est plus respectable qu’elle».
Le député de cette coalition, qui n’est autre qu’une excroissance d’Ennahdha, a également accusé Abir Moussi d’avoir spolié le peuple, en estimant qu’elle devrait être interdite d’activité politique pour avoir soutenu le régime dictatorial de Ben Ali.
«Elle ne le soutenait pas par amour, mais parce que c’était un voleur et qu’elle ramassait les miettes. Durant les 5 ans à venir, soit nous allons l’éduquer, elle et ses semblables, soit nous allons démissionner de l’Assemblée», a conclu Seifeddine Makhlouf, surnommé l’«avocat des terroristes».
Rappelons que ce député a verbalement agressé les agents de la garde présidentielle qui ont empêché son «ami S17» d’accéder au parlement. «Aujourd’hui, c’est vous ou c’est moi!», les a-t-il notamment menacés.
Le comportement du président d’Al-Karama à l’encontre de la garde présidentielle a été vivement critiqué par de nombreuses parties, notamment, par Salem Labiadh député Al- Chaab, ou encore Tarek Fetiti, 2e vice-président de l’Assemblée, pour ne citer qu’eux…
Y. N.
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