Réunis ce jeudi après-midi, 23 juillet 2020, les membres du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont rejeté la motion de censure contre le chef du gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, Elyes Fakhfakh.
La motion a été approuvée sur la forme car elle remplit toutes les conditions légales. Néanmoins, étant donné qu’Elyes Fakhfakh a déjà démissionné de son poste, elle n’est plus d’actualité et a, logiquement, été rejetée sur le fond.
Rappelons que la motion de censure avait été présentée au bureau du Parlement le jour de la démission de Fakhfakh, soit le 15 juillet courant, ce qui avait suscité plusieurs débats et différends entre les acteurs de la scène politique tunisienne concernant l’ordre chronologique des deux actes.
Finalement, c’est la démission qui a prévalu puisque la motion n’avait, jusque-là, même pas encore été examinée. Par conséquent, c’est le président de la république, Kaïs Saïed, qui désignera le successeur de Fakhfakh, et pas le parti vainqueur des élections législatives, Ennahdha, qui aurait eu le droit de le faire si confiance avait été retirée à l’ancien dirigeant d’Ettakatol par le biais du Parlement.
C. B. Y.
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