Le vote de la motion de retrait de confiance au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), aujourd’hui, jeudi 30 juillet 2020, sous la coupole du Palais du Bardo, a tourné au profit de Rached Ghannouchi.
Le président du parti islamiste Ennahdha sauve momentanément son poste où, depuis janvier dernier, il a multiplié les abus et les bavures, se comportant davantage comme dirigeant de l’Organisation internationale des Frères musulmans et comme défenseur de ses intérêts en Tunisie que comme président du parlement tunisien. Sa partialité et ses dépassements fréquents de ses prérogatives ont suscité de nombreuses polémiques, et pas seulement parmi les opposants au parti islamiste.
Finalement, la mobilisation des députés Ennahdha et de leurs alliés d’Al-Karama et de Qalb Tounes, les traîtres de service, ont sauvé la mise à Ghannouchi, alors que ses adversaires n’ont pas réussi à rassembler les 109 voix requis pour le destituer.
Pour le résultat du vote: il y a eu 133 bulletins, 18 ont été annulés, 2 votes blancs, 16 votes contre et 97 pour, alors que la majorité requise est 109.
Encore une fois, le bloc démocratique a avancé en rangs divisés, et trahi encore une fois par Qalb Tounes, dont le président, Nabil Karoui, est poursuivi dans des affaires de corruption et compte sur la protection des islamistes.
I. B.
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