L’affaire de l’avocate Nesrine Garneh, qui aurait été agressée par le chef du poste de police d’El Mourouj 5 (gouvernorat de Ben Arous), en août dernier, continue à soulever les controverses. Selon Brahim Bouderbala, bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat), le juge en charge de cette affaire est en train de subir d’énormes pressions pour innocenter le suspect.
Scandalisé, Me Bouderbala a indiqué, ce matin du lundi 12 octobre 2020, sur Shems FM, que des policiers membres des syndicats des forces de sécurité avaient encerclé le tribunal où devait être interrogé le suspect, afin d’exercer une pression sur le juge.
«Ce dernier est resté seul jusqu’à minuit et il tremblait de peur», poursuit M. Bouderbala, qui a rappelé que l’avocate Nesrine Garneh s’était rendue, le jour de son agression présumée, au poste de police, rien que pour assister l’un de ses clients lors d’un interrogatoire.
«C’est une tragédie nationale. Si on se permet d’agresser un avocat, que dire du citoyen !», s’est-il encore alarmé.
Le bâtonnier a, par ailleurs, assuré qu’il prendra contact avec les 3 présidences concernant cette affaire, et que dans le cas où aucune solution n’est trouvée, l’Onat sollicitera les organisations internationales, telles que l’Union internationale des avocats (UIV), l’Union des avocats arabes (UAA) et l’Organisation des nations unies (ONU).
C. B. Y.
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