Trois individus, dont un Tunisien, arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’attaque au couteau perpétrée jeudi dernier à Nice, qui a fait 3 morts et 3 blessés, sont sortis de garde à vue, ce dimanche 1er novembre 2020, sans aucune charge retenue contre eux. Un autre Tunisien de 29 ans, suspecté d’avoir côtoyé Brahim Issaoui, est quant à lui, toujours entendu par les enquêteurs.
Le suspect interpellé samedi après-midi à Grasse (Alpes-Maritimes) serait une connaissance de l’auteur de l’attaque et aurait fait le même trajet migratoire depuis la Tunisie. Les 2 compatriotes auraient également séjourné ensemble en Italie, avant de se retrouver en France, indique l’agence France-Presse (AFP), citant une source proche de l’enquête.
Quant aux trois autres suspects, dont un Tunisien âgé de 33 ans, arrêtés jeudi et vendredi derniers et sortis de garde à vue ce dimanche, ils ont évoqué une rencontre fortuite avec Brahim Missaoui, qu’ils ne connaissaient pas.
«L’enquête a conforté leurs déclarations et n’a révélé ni radicalisation, ni possible participation aux faits», a ajouté la même source.
Brahim Issaoui blessé par balle lors de son interpellation et dont le pronostic vital n’est plus engagé, selon «France Info», devra être entendu dans les prochains jours par les enquêteurs.
Rappelons que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estime que Issaoui s’était rendu en France pour tuer : «Comment expliquer sinon, pourquoi il s’est armé de plusieurs couteaux à peine arrivé. Bien sûr, il appartient au procureur antiterroriste de définir quand son projet meurtrier s’est construit. Mais il n’est visiblement pas venu pour obtenir des papiers » a-t-il affirmé entretien au journal «La Voix du Nord».
En Tunisie, une enquête est également menée par le pôle judiciaire antiterroriste, dans le cadre d’un crime terroriste commis par un Tunisien en dehors du territoire national.
On notera aussi que le ministère de l’Intérieur a annoncé, hier, l’arrestation, de l’individu qui a publié une vidéo sur Facebook, où il affirme être membre de «l’organisation Al-Mehdi dans le sud tunisien» tout en revendiquant l’attaque de Nice, ainsi qu’un autre suspect, qui l’a aidé à filmer ladite vidéo.
Le procureur a décidé de placer ces deux individus en détention provisoire de 15 jours, afin d’être interrogés par le Pôle antiterroriste de Laouina.
Y. N.
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