Le député du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad), Mongi Rahoui, persiste et signe : «Mohamed Ghariani n’entrera jamais au Parlement». Pourtant l’ancien secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) a récemment été nommé comme conseiller du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, et le règlement intérieur de l’institution parlementaire lui permet, par conséquent, de travailler dans l’hémicycle du Bardo.
Toutefois, dans un élan de rébellion excessive, le député a assuré, ce jeudi 5 novembre 2020, lors d’une déclaration accordée à Mosaïque FM, qu’il ne reconnaît plus Rached Ghannouchi en tant que président de l’ARP, car ce dernier a déjà transgressé, selon lui, le règlement intérieur du Parlement.
«Le règlement intérieur a été piétiné par Rached Ghannouchi à plusieurs reprises et il n’est plus appliqué […] Je ne reconnais donc plus le président du Parlement en tant que tel ni le règlement intérieur», a-t-il lancé.
«Ghariani est une personne provocante pour la conscience du peuple et de la révolution, et pour les sacrifices de milliers [de citoyens]», a-t-il justifié sa position.
Interrogé sur la raison pour laquelle il ne réagit pas de la même manière concernant la présence de Abir Moussi, députée et présidente du Parti destourien libre (PLD), dans le Parlement, alors que, elle aussi, elle était l’un des symboles de l’ancien régime (toute proportion gardée), Rahoui a estimé que la différence avec cette dernière est le fait qu’elle est élue par le peuple, soulignant qu’elle est également provocante. Et d’ajouter que Rached Ghannouchi doit passer par le Bureau de l’Assemblée s’il veut nommer un conseiller.
«Quel que soit le moyen utilisé, cette décision ne passera pas. Ennahdha a commis de nombreuses transgressions, mais aujourd’hui, cette décision ne passera pas», a-t-il conclu, sans préciser comment il compte faire pour empêcher sa mise à exécution.
C. B. Y.
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