Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, ce vendredi 6 novembre 2020, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, en visite en Tunisie, suite à l’attaque de Nice, perpétrée le 29 octobre par le Tunisien Brahim Issaoui, et ce, afin de discuter de la coopération entre la Tunisie et la France dans la lutte contre le terrorisme et la migration irrégulière.
Dans un communiqué, la présidence de la république a précisé que cette rencontre a porté sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays et surtout la nécessité de mettre en place une nouvelle approche, «en luttant d’abord contre les causes et les objectifs que certains cherchent, en ciblant des victimes innocentes».
Dans ce sens, M. Saïed a affirmé que la Tunisie n’est pas, elle non plus, à l’abri des attaques terroristes, en rappelant les attentats perpétrés, au cours des dernières années contre des Tunisiens et des étrangers dans notre pays, soulignant la nécessité de renforcer la coopération et la coordination entre la Tunisie et la France , afin de mettre fin au phénomène de la migration irrégulière et pour faire face aux réseaux terroristes.
Le président a par ailleurs rappelé l’accord conclu entre les deux pays, en 2008, relatif à l’expulsion des personnes en situation irrégulière, tout en affirmant que les discussions se poursuivront à ce sujet, notamment avec les autorités sécuritaires, pour trouver rapidement des solutions.
De son côté, M. Darmanin a salué la coopération sécuritaire entre la Tunisie et la France, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme : «Très honoré de m’entretenir avec M. Kaïs Saïed, président de la république tunisienne. Les relations entre la France et la Tunisie sont historiques, privilégiées et fraternelles», a-t-il tweeté à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat.
Sur un autre plan, le ministre français de l’Intérieur a transmis au chef de l’Etat les salutations de son homologue français, Emmanuel Macron, qui a apprécié la solidarité de la Tunisie suite aux récentes opérations terroristes, tout en soulignant que la France ne s’attaque pas aux religions mais aux idéologies extrémistes.
Y. N.
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