Le procureur général près de la Cour d’appel de Nabeul a ordonné, hier, vendredi 13 novembre 2020, l’ouverture d’une information judiciaire contre une clinique privée, pour non-assistance légale, suite au décès de la juge, Sonia Laâridhi, qui était atteinte par la Covid-19.
C’est ce qu’a indiqué le Syndicat des magistrats tunisiens, via un communiqué, précisant que l’établissement médical avait exigé un chèque de garantie de 30.000 dinars pour admettre la défunte.
Le syndicat assure que la juge n’avait pu être admise dans les hôpitaux publics parce qu’il n’y avait plus de places disponibles dans les services de réanimation de sa région, ajoutant qu’elle est allée à ladite clinique, où elle a été accueillie pendant quelques jours avant d’être obligée de la quitter en raison de son incapacité à continuer à supporter les frais d’hospitalisation.
Mais d’un autre côté, Lamia Laâridhi, sœur de la défunte juge, a réfuté cette version, hier, lors de son intervention sur les ondes d’Express FM, assurant que sa sœur s’était rendue à la clinique pour recevoir les premiers soins relatifs à une maladie chronique dont elle souffrait.
«La clinique lui a demandé une caution de garantie, mais en même temps, elle avait été admise et soignée», précise la sœur. Mais deux jours plus tard, et en raison de son incapacité à pouvoir assurer les frais d’un long séjour, Sonia Laaridhi aurait décidé, elle-même, de quitter la clinique et elle a été transférée vers l’hôpital militaire de Tunis, a-t-elle poursuivi.
Le directeur de la clinique a lui aussi démenti la version du syndicat.
C. B. Y.
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