L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a fermement dénoncé les propos du député de la coalition islamiste Al-Karama, Mohamed Afess, hostile à la liberté et à l’égalité des femmes, notamment les mères célibataires : « C’est soit des traînées soit des femmes violées», avait-il lancé. Ainsi l’Association appelle à mettre fin à la «propagande de Daech à l’Assemblée» et à prendre les mesures contres le «député extrémiste».
Le député de la coalition islamiste avait affirmé que son unique référence était la Charia (loi islamique), tout en affirmant que «les problèmes rencontrés par les familles et l’enfance aujourd’hui sont le résultat des libertés prônés par les défenseurs des droits des femmes et des libertés» a-t-il cru bon dire, en affirmant que les acquis des femmes ont porté atteinte à la dignité des Tunisienne (Sic!) : «les mères célibataires, les relations sexuelles hors mariage, le droit à l’avortement, la pratique de l’adultère et l’homosexualité et la liberté sexuelle, voilà leur libertés».
«Leurs libertés et leurs principes c’est la débauche, c’est exposer la femme comme un produit à consommer, accessible à tous, les nôtres la protègent mais ils nous accusent d’être des obscurantistes. Leur État a donné lieu aux maisons closes où les femmes vendent leur dignité ! Leurs principes ont augmenté le taux de divorce et leur fierté c’est la trahison, la nôtre c’est la fidélité», a poursuivi l’islamiste, sans être inquiété.
Face à ses propos odieux, de nombreux députés ont quitté la salle, ce que l’ATFD a apprécié, dit-elle dans son communiqué, estimant que de telles déclarations sont aussi horribles que dangereuses et portent atteinte aux femmes tunisiennes et en déplorant par la même occasion, «la connivence du vice-président du Parlement, Tarek Fetiti, qui a laissé Affes continuer son intervention, sans lui couper le micro».
L’association a également appelé le bureau de l’Assemblée à dénoncer officiellement ces déclarations et a publié un communiqué pour faire part de sa position officielle dans un communiqué, d’autant que discours de Mohamed Affes va contre les principes de l’Etat civil, qui garantit les libertés.
Y. N.
Donnez votre avis