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Moussi au bloc Al-Karama : «Venez avec moi qu’on fasse dégager Ghariani , symbole du RCD, ou cessez de prétendre être des révolutionnaires»

«Puisque vous insultez l’ancien régime, je vous propose qu’on aille ensemble devant le bureau de votre cheikh Ghannouchi, pour faire dégager son conseiller, Mohamed Ghariani, le patron du RCD. Venez ou cessez de prétendre être des révolutionnaires», a lancé ce soir, lundi 7 décembre 2020, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), en s’adressant aux députés du bloc Al-Karama.

«Si vous êtes vraiment ce que vous prétendez être, venez qu’on fasse une chose ensemble, peut être que nous deviendrons amis : puisque vous me critiquez à chaque fois pour mon appartenance à l’ancien régime, comment pouvez-vous accepter le symbole du RCD dans cette Assemblée ? On va aller ensemble crier dégage à Ghariani», a ajouté la présidente du PDL, en poursuivant : «Vous ne pouvez pas faire ça car votre cheikh vous l’interdit évidemment ! Alors arrêtez de tromper vos partisans et de porter le costume de révolutionnaires, vous êtes démasqués !».

Abir Moussi s’adressait aux députés Al-Karama, qui ont été défendus par leurs alliés du parti islamiste Ennahdha, ainsi que l’élu Qalb Tounes, Oussama Khlifi, qui l’a accusée de tout mettre en œuvre pour entraver les travaux de la plénière consacrée à l’examen du projet de loi de Finances.

«Pour commencer, j’aurai du mal à faire dégager Ghiriani, mon ancien patron, notre patron à tous. Sinon, je voudrai aussi alerter l’opinion publique contre le projet de certaines parties qui veulent faire tomber l’État, en empêchant l’adoption du projet de loi de Finances, et ce afin de faire tomber in fine le parlement», a indiqué Oussama Khelifi, avant de s’adresser à Abir Moussi en lançant : «Que les sondages et Facebook ne vous induisent pas en erreur. Si l’État tombe, on tombera tous !», a-t-il notamment ajouté.

Et Abir de lui répondre : «L’État est tombé lorsque vous aviez placé Ghannouchi à la tête de ce parlement ! Ceux qui mettent leurs mains dans celles de la coalition du takfir et de Ghannouchi n’ont pas à parler d’Etat»

Y. N.

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