Le député et secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, est revenu, ce matin du mercredi, 9 décembre 2020, sur les problèmes à répétition que connaît la mandature parlementaire actuelle. Pour lui, 3 blocs en sont principalement responsables : Al-Karama, le Parti destourien libre (PDL) et Ennahdha.
Interviewé par Hamza Belloumi, sur Shems FM, Maghzaoui a d’abord critiqué la stratégie politique d’Al-Karama et du PDL, les présentant, malgré leurs conflits radicaux, comme deux faces d’une même pièce.
Les deux blocs cherchent, essentiellement, selon lui, à «monopoliser le commun des Tunisiens», à l’instar de la religion islamique et de la révolution, en ce qui concerne la coalition islamiste, et l’ancien leader national, Habib Bourguiba, en ce qui concerne le parti de Abir Moussi.
Revenant sur les propos récents de Seifeddine Makhlouf, chef du bloc Al-Karama, selon lesquels il ne considérait plus Kaïs Saïed comme étant le président de la république, Maghzaoui a estimé que cette méthode de communication fait également partie de la stratégie politique de cette coalition.
«Ils veulent montrer aux Tunisiens qu’ils sont capables d’humilier les composantes fortes de la nation, à l’instar du chef de l’État et de l’UGTT, pour faire peur au reste du peuple. Mais nous allons vous montrer à quel point ils sont faibles», développe le nationaliste arabe.
Zouhaïr Maghzaoui a, par ailleurs, estimé, que la «crise» ne peut être résolue par le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, car lui et son parti, Ennahdha, contribuent grandement à cette crise, rappelant qu’Al-Karama est surnommée «pare-chocs d’Ennahdha» et affirmant que ses députés reçoivent les ordres de Ghannouchi lui-même.
C. B. Y.
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