«Je ne peux pas participer à cette tromperie et à cette mascarade ! L’Assemblée refuse de dénoncer la violence et célèbre la Journée internationale des droits de l’Homme! C’est le retour au temps de Ben Ali !», a dénoncé la députée Attayar, Samia Abbou.
En sit-in avec d’autres élus afin de dénoncer l’inaction de la présidence de l’Assemblée suite aux violences et agressions physiques perpétrées au parlement par des membres de la coalition islamiste Al-Karama, Samia Abbou a dénoncé, hier soir, mardi 10 décembre 2020, ce qu’elle a qualifié de «mascarade» et de «tromperie».
«Comme au temps de la dictature, on célèbre la journée des droits de l’Homme, on colle des affiches à ce propos, on offre des cadeaux et ont tient de beaux discours. Mais cette Assemblée, refuse de dénoncer la violence subie par les députés», a-t-elle encore déploré, en ajoutant : «Cette même Assemblée refuse de dénoncer les discours takfiristes, les propos misogynes et discriminatoires, hostiles à la femme tunisienne ainsi que l’incitation à la violence contre l’Etat civil !»
Rappelons que 33 Ong et associations tunisiennes ont dénoncé le mutisme de la présidence de l’Assemblée et de la justice face à la montée de violence au parlement, tout en appelant à la levée de l’immunité des élus de la coalition Al-Karama, présidée par Seifeddine Makhlouf, afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice, d’autant que les députés agressés ont porté plainte lundi dernier.
Plusieurs partis et organisations, à l’instar de la centrale syndicale, l’Ordre des avocats ou encore l’Association des femmes démocrates, ont exprimé leur soutien aux députés en sit-in, tout en appelant le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi à prendre des mesures contre les agresseurs, ses alliés politiques d’Al-Karama.
Y. N.
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