Le dirigeant d’Ennahdha, Abdellatif Mekki, a commenté, ce mardi 5 janvier 2021, la sortie médiatique de son collègue au sein du parti islamiste, Abdelkarim Harouni, qui avait critiqué, hier, le recours de certains nahdhaouis aux médias pour «se renforcer» dans le cadre du conflit interne du mouvement. Pour l’ancien ministre de la Santé, le terme employé par Harouni n’était pas «droit» («sawiy»).
Harouni faisait allusion au clan des 100 nahdhaouis qui ont mené une guerre médiatique, au début de l’automne dernier, pour contraindre le président du parti, Rached Ghannouchi, à ne pas violer le règlement intérieur du parti en présentant sa candidature pour un 3e mandat consécutif. Une guerre qui n’était évidemment pas du goût du président du conseil de la Choura, qui fait partie de l’autre clan, celui des pro-Ghannouchi.
Bien plus posé que son collègue, Mekki a affirmé, dans une déclaration accordée à IFM, qu’Ennahdha, en tant que parti tunisien, appartient à tous les Tunisiens, et que ces derniers ont, de ce fait, le droit de savoir ce qui s’y passe, d’où l’importance de tenir les médias au courant de ses nouvelles.
Il a, par ailleurs, estimé que l’engagement de Rached Ghannouchi à ne pas se présenter pour une nouvelle mandature n’est pas une victoire pour le groupe des 100 uniquement, mais pour tout le parti.
C. B. Y.
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