Des députés européens, à l’instar de Piernicola Pedicini Rosa D’Amato, Ignazio Corrao, soutenus par la conseillère régionale Maria Muscarà, estiment que la responsabilité des déchets italiens, importés illégalement en Tunisie, incombe à la région de Campanie (sud de l’Italie). Ils appellent dans ce sens les autorités régionales italiennes à prendre leurs responsabilités et à restituer les conteneurs.
Les députés qui se mobilisent estiment que l’envoi en Tunisie, constitue une violation flagrante des principes de la Convention de Bâle sur l’exportation des déchets, tout en affirmant avoir adressé une question à la Commission européenne (CE), à ce propos.
Celle-ci a expliqué à son tour, qu’au niveau européen, le règlement sur les transferts de déchets contient des dispositions détaillées, imposant aux États membres d’effectuer des contrôles sur les transferts de déchets et que le règlement sanctionne toute infraction aux règles.
«La réponse de la Commission européenne ne laisse aucun doute, sur la responsabilité des autorités locales, et donc de la région de Campanie, vis à vis du trafic de déchets transportés illégalement vers la Tunisie», a indiqué la députée Piernicola Pedicini dans une déclaration à un média local, en rappelant que des négociations bilatérales sur une zone de libre-échange approfondi et complet avec la Tunisie, ont été lancées en 2015 et sont toujours en cours.
«Le trafic de déchets qui arrivent en Tunisie d’une entreprise opérant dans la Terra dei Fuochi aura des effets sur la vie de chacun à long terme», a déploré le député italien en affirmant que le gouvernement régional est responsable de la négligence avec laquelle il surveille le trafic des déchets et doit en assumer la responsabilité ».
Rappelons que 212 conteneurs de déchets italiens sont encore au port de Sousse et 70 autres se trouvent au siège de la société importatrice et que la justice tunisienne, qui mène une enquête à ce propos, depuis novembre 2020, a mis en examens 8 suspects : l’ancien ministre de l’Environnement et des Affaires locales Mustapha Laroui,i, l’ancien PDG et deux directeurs de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), deux directeurs de l’Agence nationale de protection de l’Environnement (ANPE), le propriétaire du laboratoire ainsi qu’un fonctionnaire de la direction régionale de l’Environnement Sousse.
Y. N.
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