Le juriste et analyste politique Chedly Mamoghli revient sur l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) opposant le fonds d’investissement Arab International Business Company (ABCI) et l’Etat tunisien, actuellement examinée par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Selon lui, cette «affaire explosive et crapuleuse» prouve «la puissance du système de corruption» en Tunisie depuis des décennies. Nous reproduisons ci-dessous le post qu’il a consacré, hier, jeudi 11 février 2021, à cette affaire sur sa page Facebook.
Quoi que l’on dise, Abdelmajid Bouden, représentant de l’ABCI, est la victime collatérale des gouvernants malhonnêtes et des affairistes véreux et escrocs qui gravitent autour d’eux. Il est la victime de ces parasites.
L’homme a été escroqué, lésé, jeté en prison et traité comme un malpropre. S’il n’avait pas ses relations à l’étranger, il aurait croupi en prison et ne serait plus de ce monde (d’ailleurs le numéro 2 de la banque est mort à l’époque en prison).
Quant aux affairistes véreux, cupides et escrocs, pistonnés et éternels profiteurs du système, ils n’ont toujours pas remboursé leurs dettes à la BFT. Cette pègre affairiste et voleuse, au lieu d’être poursuivie, continue d’être protégée de par sa proximité avec les pouvoirs successifs.
L’affaire explosive et crapuleuse de la BFT, qui date des années 1980, est une preuve de l’Etat de non-droit et de l’affairisme qui a corrompu toutes les sphères du pouvoir depuis des décennies et sous tous les régimes. Cette affaire est l’exemple le plus éloquent de la puissance de «mandhoumet al fésèd» dans ce pays qui le prend en otage et l’asphyxie.
Mais dire cette vérité ne plaît pas à grand monde…
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