Kaïs Ben Halima, activiste politique et président du parti « Hezb El Warka », est revenu, ce lundi 15 février 2021, sur sa rencontre avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et le débat concernant l’amendement de la loi 52, relative aux stupéfiants, assurant que ce dernier a été très réceptif.
Invité à « Midi show« , sur Mosaïque FM, Ben Halima a expliqué que la politique de dissuasion adoptée par la Tunisie, concernant la consommation des stupéfiants, a prouvé son échec, d’où la nécessité d’opter pour une nouvelle stratégie pour encadrer le phénomène de la toxicomanie et de la consommation et surtout pour lutter contre le commerce illégal.
Cela passera, selon Ben Halima, par l’amendement de l’article 4 (portant sur le crime de détention et de consommation) et de l’article 8 (relatif à la fréquentation d’un lieu affecté et aménagé pour l’usage des stupéfiants) de la loi 52.
«Aujourd’hui, l’État commence à se rendre compte qu’il a péché contre toutes les victimes de cette loi», a-t-il lancé, soulignant que les jeunes rencontrés par Mechichi, en fin de semaine dernière, lui ont expliqué que la consommation n’est pas un crime et assurant que le chef du gouvernement en a été facilement convaincu.
Le jeune politicien a, par ailleurs, indiqué que Mechichi leur a promis un moratoire concernant les articles 4 et 8, et une initiative législative immédiate pour arrêter l’hémorragie, ainsi que la création d’un comité sous sa supervision ayant pour but de mettre fin aux textes de la loi 52 et d’adopter une nouvelle approche.
Ben Halima a, d’autre part, estimé qu’il est nécessaire de légaliser le commerce du cannabis, étant une drogue douce comme l’alcool et le tabac, et lutter ainsi plus efficacement contre la contrebande et le commerce illégal de cette substance.
C. B. Y.
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