Le chef du parti islamiste Ennahdha et président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, a envoyé ce samedi 20 février 2021, une correspondance au président de la république Kaïs Saïed à propos de la crise politique que traverse le pays, notamment le blocage du remaniement ministériel.
C’est ce qu’indique un communiqué publié par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en précisant que cette correspondance contient des propositions pour débloquer la situation et mettre fin à la cirse : «notamment à travers une rencontre qui réunirait les trois présidents, à savoir le chef de l’Etat, le président de l’Assemblée et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi».
Le chef du parti islamiste a également appelé, dans sa correspondance au dialogue et à l’union entre toutes les parties.
Rappelons que le président de la république s’oppose à la prestation de serment de 4 parmi les 11 nouveaux ministres, pour suspicions de corruption et de conflits d’intérêts et avait appelé le chef du gouvernement soit à retirer et remplacer les concernés, soit à démissionner.
Or Hichem Mechichi qui a affirmé qu’il ne démissionnera pas, n’a pas non plus retirer les ministres controversé et a décidé de limoger, lundi dernier, cinq ministres en fonctions, dont il a confié le portefeuilles à leurs collègues en fonctions et à des secrétaires d’État.
Le chef du gouvernement avait alors envoyé une correspondance au TA, qui lui a souligné, dans sa réponde, la compétence exclusive de la Cour Constitutionnelle en matière de contrôle de la constitution.
Quelques jours après, il a consulté l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois, qui n’a toujours pas apporté de réponse, sachant qu’en l’absence de Cour Constitutionnelle, le président de la République est garant de l’interprétation textes constitutionnels.
Y. N.
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