Des députés Al-Karama et à leur tête le porte-parole de cette coalition islamiste, Seifeddine Makhlouf se sont invités dans le conflit opposant les membres de l’Union internationale des oulémas musulmans (Union de Qaradawi), et les partisans du Parti destourien libre (PDL). L’ambiance est très tendue et la police est intervenue après que les élus d’Al-Karama ait menacé de «faire dégager Abir et les siens par la force» du siège de cette organisation controversée.
Après avoir publié un post ce soir, sur sa page Facebook, où il appelle les membres de sa coalition à se ranger du côté des oulémas, Seifeddine Makhlouf s’est rendu au siège de l’Union, pour faire «dégager Abir, la poubelle», a-t-il écrit.
Empêché par la police d’accéder sous la tente où se trouve la présidente et les partisans du PDL, Seifeddine Makhlouf, qui était notamment accompagné du député Abdellatif Aloui, Nidhal Saoudi, et Imed Dghij, (figure emblématique des fameuses Ligues de protection de la révolution, anciennes milices islamistes violentes au service des islamistes, dissoutes par décision judiciaire en 2014) s’est montré menaçant et a accusé les sécuritaires de connivence avec Abir Moussi.
Il a également accusé cette dernière de prendre en otage les membres de l’Union des oulémas musulmans et d’investir illégalement leur siège.
«Game over ! Nous sommes là maintenant. Puisque la police protège un crime et qu’il n’ y a pas d’État désormais c’est nous l’État», a-t-il lancé, en appelant les partisans d’Al-Karama de le rejoindre.
Seifeddine Makhliuf affirme qu’il va mettre fin au sit-in du PDL , organisé depuis le 16 novembre 2020, devant l’antenne de propagande islamiste radicale, afin d’appeler à sa fermeture définitive en Tunisie.
De son côté Abir a affirmé qu’elle ne quittera pas les lieux, «peu importe ce que cela lui coûtera».
Y. N.
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