Le deuxième vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Tarek Fetiti, a regretté l’ambiance actuelle à l’assemblée marquée par des tensions et des conflits. «Nous sommes tous responsable de cette situation honteuse, à commencer par le président du parlement», a-t-il dit, tout en déplorant les abus commis par certains députés à l’instar des élus d’Al-Karama, en référence à l’affaire de l’aéroport de Tunis.
Tarek Fetiti, qui intervenait ce lundi 22 mars 2021 à l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, a affirmé qu’un député a des droits et des devoirs : «Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Assemblée, les députés ne sont pas au dessus de la loi. A l’exemple de l’affaire honteuse de l’aéroport causée par Seifeddine Makhlouf», a-t-il déploré.
Et d’ajouter : «Si j’étais ministre de l’Intérieur ou chef du gouvernement cette affaire n’aurait pas duré plus de 5 minutes, car l’immunité parlementaire n’est pas définitive et j’aurai alerté le ministère public pour l’appler à intervenir auprès d’un citoyen qui entrave le travail d’un établissement public. Le député peut faire prévaloir son immunité mais que celle-ci n’est pas automatique, ni définitive».
Sur un autre plan, le deuxième vice-président de l’Assemblée est revenu sur les différents blocages des travaux de l’Assemblée en dénonçant les conflits qui se répètent et se poursuivent sous la coupole du Bardo, citant notamment la présidente du PDL, Abir Moussi .
«Le président du Parlement aurait dû depuis longtemps et en application au règlement intérieur, décidé d’interdire à tout député qui enfreint le règlement d’assister aux plénières, aux commissions et/ou aux réunions du bureau du parlement», a-t-il dit en ajoutant : «Cela est valable aussi bien pour Abir Moussi que pour les autres députés, à l’instar de ceux qui agressent leurs collègues. Il y a une loi et il faut l’appliquer pour faire régner l’ordre. Le vase a débordé et les Tunisiens sont fatigués».
Tarek Fetiti a par ailleurs rappelé n’avoir pas voté pour Rached Ghannouchi pour la présidence de l’Assemblée et avoir signé la motion de censure à son encontre : «Si j’étais à sa place, j’aurai démissionné, j’appelle par ailleurs les partisans du mouvement Ennahdha à le pousser à la démission».
Y. N.
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