Malgré l’installation d’une troisième vague de Covid-19, aggravée par la prolifération des fameux variants, nous sommes, en Tunisie, au milieu d’une reprise économique, mais la rapidité avec laquelle elle s’installera dépendra de la capacité de notre pays à maîtriser la pandémie. Le rythme de la campagne de vaccination, qui connaît un certain retard par rapport aux autres pays, joueront un rôle essentiel, et l’autodiscipline sanitaire des citoyens aussi.
Par Amine Ben Gamra *
Près d’une année et demi après le déclenchement de la pandémie mondiale de coronavirus, qui a frappé de plein fouet des pans entiers de l’activité économique à travers le monde, un rebond se profile à l’horizon, mais la situation s’annonce difficile à court terme et ne peut s’améliorer avant la deuxième moitié de 2021, voire même en 2022.
La pandémie a marqué nos habitudes de consommation
La Chine a déjà repris ses activités à un niveau estimé entre 80 et 90% de sa capacité économique, mais les États-Unis et certains autres pays développés comme l’Italie et le Canada commencent à peine à rouvrir des pans de leur économie et, dans de nombreux cas, nul ne sait combien de temps il faudra à ces économies pour tourner de nouveau à plein régime ni ce que cela signifiera, car la pandémie a marqué nos habitudes de consommation.
Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait revenir aux niveaux d’avant la crise d’ici la fin de 2021, anticipe l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
D’une certaine manière, le marché est en avance sur lui-même. Mais un redémarrage sera un processus lent, progressif et, à bien des égards, plus difficile.
Bien se préparer pour réussir le redémarrage
En Tunisie, à court terme, les choses ne seront pas aussi bonnes qu’on aurait pu l’espérer, mais dans l’ensemble, je pense que nous sommes probablement sur la bonne voie pour voir, lentement, davantage d’éléments positifs au fil de l’année. Nous sommes au milieu d’une reprise économique, mais la rapidité avec laquelle cette reprise s’installera dépendra de la capacité du pays à maîtriser la pandémie. Le rythme de la campagne de vaccination, qui connaît un certain retard par rapport aux autres pays, joueront un rôle essentiel, et l’autodiscipline sanitaire des citoyens aussi.
L’important, c’est de bien nous préparer pour réussir le redémarrage de nos activités et la relance de notre économie.
Cette crise nous a appris à être très modestes. Personne ne sait ce qui va se passer demain. Personne n’arrive à se projeter dans l’avenir.
* Expert-comptable, commissaire aux comptes, membre de l’Ordre des experts comptable de Tunisie.
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