Le syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires et l’Organisation Tunisienne des jeunes médecins ont fortement dénoncé la décision du ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, d’interdire aux médecins toute intervention dans les médias sans autorisation préalable du département.
Le syndicat a souligné, via un communiqué, que cette décision viole la liberté d’expression et les libertés académiques et a rappelé qu’il s’agit de droits constitutionnels.
«Le citoyen et le public ont le droit d’être informés des derniers développements scientifiques concernant l’épidémie [du coronavirus] par des spécialistes du domaine reconnus pour leur compétence, leur objectivité et leur indépendance», développe-t-il.
Et d’ajouter que le syndicat se réserve le droit de lutter contre la décision gouvernementale par tous les moyens légitimes de lutte contre la violation des libertés. Une position entièrement partagée par l’Organisation Tunisienne des jeunes médecins qui a, elle aussi, publié un communiqué à cet effet.
Rappelons que via un mémorandum adressé aux professionnels de la santé, le ministère avait annoncé que le traitement avec les médias écrits et audiovisuels, ainsi qu’avec les sites de médias sociaux ouverts au public, se fera désormais exclusivement pour ceux qui en auront l’autorisation.
Voilà comment ce département s’est gratuitement créée une nouvelle bataille, se permettant le luxe de violer des droits humains fondamentaux en se basant certainement sur des motifs conservateurs dignes de l’époque moyenâgeuse. Au lieu de mettre en place une stratégie communicationnelle plus professionnelle, il préfère la solution facile et méprisable.
C. B. Y.
Dr Charfi s’exprime sur la note limitant la liste des responsables de la Santé pouvant s’adresser aux médias
Donnez votre avis