Réagissant au mandat d’amener émis par la justice militaire à l’encontre de Rached Khiari (ancien élu Al-Karama), le député Ennahdha Neji Jmal, président de la commission du règlement intérieur et de l’immunité à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a affirmé que son collègue ne peut être arrêté sans l’accord du parlement...
«Il existes plusieurs problématiques liées à cette affaires, notamment le fait qu’il soit poursuivi par la justice militaire alors qu’il s’agit d’un civil, d’autant qu’il n’a pas accusé Kaïs Saïed en sa qualité de président de la république, mais en tant que candidat à la présidentielle», a-t-il indiqué ce jeudi 22 avril 2021, dans une déclaration à Mosaïque FM.
Neji Jmal a ajouté que Khiari avait lui même appelé la justice à intervenir, en affirmant sa disposition à lui présenter les documents en sa possession, et qu’il ne s’agit pas de flagrant délit comme indiqué par des parties, ce qui exige une levée de l’immunité, dit-il : «La commission annoncera sa position sur cette affaire», a-t-il ajouté.
Rappelons que le parquet militaire a émis un mandat d’amener contre Khiari, dans le cadre de l’enquête ouverte sur la vidéo qu’il a publiée lundi soir, où il accuse le président Saïed d’avoir perçu de l’argent par des parties américaines pour financer sa campagne électorale.
Dans un post publié hier soir, sur la page du concerné, on prétend ne pas savoir où se trouve le député et où l’on peut lire : «Pour tous ceux qui nous interrogent sur le sort du député Rached Khiari, nous tenons à informer tout le monde que nous ne savons pas s’il est détenu ou s’il est libre, et que nous ne savons actuellement rien sur lui»…
Rappelons, par ailleurs, que l’ambassade des États-unis en Tunisie, qui a réagi aux accusations de Khiari, a publié un tweet hier pour le démentir en affirmant que le gouvernement américain n’a pas financé la campagne du président Saïed.
Y. N.
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