Maya Jeribi a quitté la cérémonie organisée, aujourd’hui, au Palais de Carthage, pour protester contre l’immixtion de Béji Caïd Essebsi dans les affaires de Nidaa.
Au moment où le président Béji Caïd Essebsi (BCE), a traité, encore une fois, de la crise au sein de Nidaa Tounes, dans le discours qu’il a prononcé, aujourd’hui, jeudi 14 janviers 2016, à l’occasion de la célébration du 5e anniversaire de la révolution du 14-Janvier, au Palais de Carthage, Maya Jeribi, secrétaire générale du parti Al-Joumhouri, a quitté la salle où se déroulait la cérémonie officielle. Elle a voulu, ainsi, protester contre l’attitude de BCE, qui continue de justifier son ingérence dans les affaires intérieures du parti membre de la coalition gouvernementale par… l’intérêt supérieur de la Tunisie.
BCE semble oublier son comportement, lors du fameux congrès de Nidaa, les 9 et 10 janvier 2016, à Sousse, où, lors de la séance d’ouverture, il avait tenu le rôle de vrai «patron et animateur» de la cérémonie et non celui d’invité.
Emporté par l’ambiance électrifiée dans laquelle se sont déroulés les travaux de ce congrès, il n’avait pas hésité à haranguer les foules par des propos et des slogans qui ne pouvaient, en aucun cas, sortir de la bouche d’un président de tous les Tunisiens.
Le fait que son fils, Hafedh Caïd Essebsi, a été finalement désigné, loin de tout esprit démocratique, patron de Nidaa Tounes, n’a guère arrangé l’image du président de la république qui est sortie ternie de cette immersion intempestive dans les affaires du parti qu’il avait fondé en juin 2012 et qui l’a porté à la présidence en décembre 2014.
Noureddine H.
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