Dans une déclaration accordée à Shems FM, ce lundi 11 mai 2021, le président du parti Afek Tounes, Fadhel Abdelkafi, est revenu sur la situation économique et politique très difficile que connaît actuellement le pays. Pour lui, en Tunisie, «l’État est en train de saboter l’État»…
A cet effet, il a évoqué le non-achèvement de nombreux projets, comme celui de création d’un hôpital universitaire à Kairouan, où un accord de dotation a été signé avec l’Arabie saoudite depuis 2017, sans que cela ne soit mis en œuvre, jusqu’à ce jour.
«La Tunisie ne changera pas si l’arsenal juridique actuel ne change pas», a-t-il encore lancé, rappelant que «tous les pays qui ont réussi en peu de temps», à l’instar des Émirats arabes unis et de Singapour, ont modifié leur arsenal de lois au préalable.
Abdelkafi a, par ailleurs, estimé que sans stabilité politique, la crise économique ne pourrait être résolue. Dans ce contexte, il a notamment critiqué le président de la république, Kaïs Saïed, qui a refusé d’accueillir les nouveaux ministres désignés par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, pour la prestation de serment, contraignant l’État à travailler avec 10 ministres par intérim.
Dans ce cadre, l’ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale a appelé Mechichi à aller vers le président en vue de parvenir à un consensus avec lui, notamment sur les ministres à garder et ceux à écarter. Sinon, «il devrait démissionner et sortir par la grande porte», selon Abdelkafi.
C. B. Y.
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