Etant assuré de la bienveillance du camp de Hafedh Caïd Essebsi vis-à-vis des islamistes, Hamadi Jebali se lance à l’assaut de Mohsen Marzouk.
L’ancien chef du gouvernement provisoire (janvier 2012-mars 2013) et ancien secrétaire général du mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, est revenu, dans un entretien au journal « El-Watan« , aujourd’hui, vendredi 15 janvier 2016, entre autres sujets et plus spécialement, sur la crise au sein de Nidaa Tounes.
Pour Hamadi Jebali, la crise dans ce parti trouve son origine dans l’absence de projet et d’identité claire, avant d’enfoncer le clou en affirmant qu’il s’agit, également et surtout, d’une crise structurelle.
Explicitant son analyse, M. Jebali estimé qu’en ayant pour unique but la mise à l’écart d’Ennahdha, Nidaa Tounes s’est retrouvé, après les élections et avec la prise du pouvoir, sans programmes sociopolitiques.
Il a fait savoir, d’autre part, que le secrétaire général démissionnaire de Nidaa, Mohsen Marzouk, porte une haine viscérale au mouvement Ennahdha à la limite de d’extrémisme.
Dans un autre contexte, Hamadi Jebali a souligné qu’il pourrait se présenter aux prochaines élections législatives ou présidentielles. Avec le bilan catastrophique de sa présidence du gouvernement, il aura sans doute du mal à convaincre les Tunisiens, ou une grande partie d’entre eux, de voter pour lui.
Ayant démissionné du poste de secrétaire général d’Ennahdha et pris une certaine distance vis-à-vis du parti islamiste, on peut imaginer aussi que ses frères nahdhaouis hésiteront eux aussi à voter pour lui.
N. H.
Donnez votre avis