La 3e édition du festival Gabes Cinéma Fen se tiendra du 16 au 26 juin et sera marquée par le retour des projections en présence du public.
Par Fawz Benali
Lors d’une conférence de presse donnée à l’Agora de Gabès, la directrice du festival Gabes Cinéma Fen et les directeurs artistiques des différentes sections Ikbel Zalila, Malek Gnaoui et Mohamed Arbi Soualhiaa ont dévoilé le programme de cette nouvelle édition qui devait initialement avoir lieu au mois de mars dernier, et qui sera marquée par la réouverture des salles de cinéma, contrairement à la dernière édition qui s’était tenue en ligne durant la période du premier confinement général en Tunisie.
Mettre en avant le cinéma arabe et aller à la rencontre des cinémas du monde
La compétition officielle comprendra comme chaque année le meilleur des dernières productions arabes qui seront en lice pour le Prix du meilleur long-métrage et le Prix du meilleur court-métrage. « Le festival propose des films qui laissent libre cours à l’imaginaire ou éclairent un fragment du réel. (…)Partant du constat de la très faible circulation des films arabes dans la région, cette orientation de la sélection est une manière de susciter cette rencontre que nous considérons comme nécessaire de propositions cinématographiques arabes avec notre public de Gabès », explique la directrice du festival Fatma Cherif.
En plus de la compétition officielle, le festival propose des séances spéciales de films qui seront projetés pour la première fois à Gabès, à l’instar de « L’homme qui a vendu sa peau » de Kaouther Ben Hania, qui était sélectionné aux Oscars 2021.
Le programme des projections comprendra également des sections parallèles : « Fenêtre sur les cinémas du monde », « Ciné-terre », « Promesse », « Cinéma pour enfants » … Ainsi que la section « GCF hors les murs » qui comprendra des projections dans cinq délégations autour de la ville de Gabès, et pour la première fois des projections à la Prison de Gabès.
Le cinéma comme outil de réflexion
Le festival collaborera encore une fois avec des associations culturelles et environnementales pour faire face aux problèmes écologiques que connait la ville de Gabès, causés notamment par l’industrie de transformation du phosphate.
Différents master-classes seront proposés aux jeunes cinéastes et cinéphiles avec le réalisateur et vidéaste Ismaël, le journaliste de guerre Karim Ben Khalifa et le cinéaste Tariq Teguia. Un atelier de critique de cinéma aura également lieu durant trois jours et sera animé par les deux critiques et chercheurs en cinéma Saad Chakali et Alexia Roux.
Comme chaque année, le festival propose un panel pour traiter de questions en rapport avec le cinéma arabe contemporain. Le panel de cette année s’étalera sur trois jours durant lesquels des universitaires et des professionnels du 7e Art se réuniront autour du thème « Reconnaissance et légitimation ».
Plusieurs rencontres et tables rondes auront lieu notamment avec l’historien français Paul Ardenne dans le cadre d’une conférence intitulée « Mettre la vie en images, jusqu’au trop-plein », mais aussi avec Philippe Alain Michaud (chargé de la collection des films au Centre Pompidou) autour du thème « L’analogie, le numérique et l’icône ou la fable de la reproductibilité ».
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