En prévention de la réintroduction d’un variant de la rage, les autorités sanitaires des États-Unis ont décidé d’interdire l’entrée de chiens en provenance d’une centaine de pays, dont la Tunisie, à partir de la mi-juillet. Une décision qui affectera les missions de sauvetage de chiens, les importations d’éleveurs de chiens et les personnes amenant des animaux de compagnie, a déclaré le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Le CDC a justifié cette décision par une combinaison de facteurs : la pandémie, un manque d’installations pour mettre les chiens en quarantaine en toute sécurité et trois incidents récents de chiens infectés qui ont été introduits dans le pays.
«Cette suspension s’applique à tous les chiens, y compris les chiots, les chiens de soutien émotionnel et les chiens qui ont voyagé hors des États-Unis et reviennent d’un pays à haut risque», ajoute la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, via son communiqué.
Le risque en question concerne un virus de la rage canine, plus précisément d’un variant que les Américains avaient réussi à éradiquer sur leur territoire en 2007.
Le centre a, par ailleurs, déclaré qu’il y aurait des exceptions «rares» pour les personnes qui souhaitent amener leurs chiens de ces pays, les obligeant à faire une demande au moins 30 jours avant l’arrivée de leurs animaux aux États-Unis.
Outre la Tunisie, 15 pays arabes sont sur la liste rouge, à savoir l’Égypte, l’Algérie, la Libye, le Maroc, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats et le Yémen.
Rappelons que la semaine dernière, la directrice générale des règlements, de la propreté et de la préservation de l’environnement au ministère tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Samira Abidi, avait déclaré que la situation épidémiologique relative à la rage était dangereuse en Tunisie, notamment après avoir enregistré 5 décès humains dus à cette maladie en 2021.
C. B. Y.
Samira Abidi : «La situation épidémiologique relative à la rage est dangereuse en Tunisie»
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