L’ancien ministre de l’Énergie, des Mines et de la Transition énergétique au sein du gouvernement Fakhfakh, connu pour sa proximité du mouvement Ennahdha, Mongi Marzouk, a exprimé, ce mardi 3 août 2021, son soutien envers une «pétition ouverte écrite par des intellectuels, des activistes civils et des politiques et signée par plusieurs milliers de citoyens», selon ses dires, visant à «rétablir la légalité constitutionnelle».
La pétition fait suite aux mesures exceptionnelles prises le 25 juillet dernier par le président de la république, Kaïs Saïed, dans le cadre de son interprétation de l’article 80 de la constitution, et qui consistent, essentiellement, à limoger le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, geler les activités du parlement pendant 30 jours renouvelables, lever l’immunité parlementaire de tous les députés et présider le ministère public.
Les signataires estiment que toutes les parties (présidence de la république, du gouvernement et parlement) sont responsables des crises par lesquelles passe la Tunisie et assure que l’article 80 de la constitution ne permet pas au chef de l’État de prendre les mesures susmentionnées, mettant en garde contre le risque que cela entraîne une dictature.
La pétition considère également que Saïed a fait un coup d’État contre la constitution et appelle toutes les parties à dialoguer pour sortir de la crise actuelle.
Selon Marzouk, des milliers de citoyens ont signé ladite pétition.
C. B. Y.
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